Être jumeaux est une histoire de génétique, mais c’est aussi la perception que les autres ont de nous.
Dans cette lettre qui court le long d’un été – celui qui les mène tous deux au diplôme de piano au conservatoire, à Viareggio, quelques années après la tragédie ferroviaire de 2009 –, nuit après nuit, le farouche Michele attend le retour de la solaire Francesca et remonte l’histoire de leur famille avec l’instinct et les efforts que peut déployer un saumon.
Michele, c’est celui qui a poussé son premier cri trois cents secondes après sa venue au monde, celui qui reste toute sa vie en apnée, en retard, étrange, penché sur un piano. Sa langue a cette douceur et ce dépouillement-là.
